Bien qu’assez peu pratiquée chez le berger allemand, l’insémination artificielle peut s’avérer cependant utile. Elle permet de diminuer les risques sanitaires, mais également d’utiliser un étalon qui ne pourrait plus saillir, par exemple pour des raisons de douleurs lombaires ou d’arthrose. D’autre part, elle devient également incontournable lorsque certaines chiennes n’acceptent pas la saillie malgré les centaines de kilomètres effectués pour rejoindre le mâle. Malheureusement, cette technique médicale est interdite chez nos voisins allemands. ( voir encadré)
L’insémination se déroule en plusieurs étapes et chez un vétérinaire agrée pour les semences réfrigérées ou congelées. Elle commence par le prélèvement manuel de la semence du mâle par masturbation, en séparant si possible les trois phases. On récoltera donc séparément : la phase urétrale (qui sert à lubrifier les voies génitales de la femelle), la phase spermatique qui contient les précieux spermatozoïdes et enfin, la phase prostatique (qui peut altérer la qualité de la semence en cas de pathologie de la prostate).
Les 3 phases dans les différents tubes. Après un examen macroscopique de la semence (volume, couleur…), un examen complet au microscope doit être effectué : le spermogramme.
ia1Trois paramètres sont alors observés: la mobilité (vigueur avec laquelle les spermatozoïdes se déplacent), la normalité (pourcentage de spermatozoïdes normaux et anormaux et sites des anomalies), et enfin la numération qui déterminera la concentration de l’éjaculat et le nombre de spermatozoïdes présents. Le minimum requis est de l’ordre de 150 millions de spermatozoïdes. Cet examen définit avec précision la qualité de la semence que l’on va utiliser.